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Désirer et vouloir sont apparemment des termes assez proches. Tous deux désignent l’action de tendre vers une chose. Dans l’usage courant, nous avons parfois tendance à utiliser l’un pour l’autre. Si nous faisons une différence c’est tout au plus une différence de degré. Dire « je veux » semble plus fort que dire « je désire ». A première vue, le désir se rapporte à une impulsion non rationalisée vers une chose, alors que la volonté suppose un travail de l’intellect, une construction mentale relative à la chose vers laquelle on tend. A l’extrême de cette construction, peut-on vouloir ce que l’on ne désire pas ? Peut-on ne pas vouloir ce que l’on désire ?
Je viens de lire, à ce sujet, un excellent billet sur le blog de Vanina Gallo. Elle explicite, à mon sens, parfaitement la différence entre le désir et la volonté.
« Quelle différence entre désirer et vouloir ? J’en ai pris conscience le jour où une personne m’a dit : “c’était davantage voulu que désiré”, et mon esprit a tilté sur cette phrase. Certains choix que je considérais comme “raisonnables” ont pris un goût amer avec le temps. Ce jour-là, j’ai décidé que je ne justifierai plus mes choix par la raison (volonté extérieure), parce je suis la seule personne à savoir ce qui est important pour moi (volonté intérieure). Le désir, c’est un mouvement que l’on suit sans vraiment savoir où on va, sans en maîtriser la forme. Comme un chemin sans itinéraire défini à l’avance. Le désir n’a pas de nom. C’est l’inconnu… Vouloir, au contraire, c’est se fixer sur un objet ou un objectif, et le mouvement se fige. Or il est important de bien choisir ses rêves, car rien n’est plus grave que d’obtenir en fin de compte ce qu’on n’a pas vraiment désiré.
Le désir est le moteur de notre vie. Une seule question à se poser : “quel est mon désir ?”. Sentir son désir et s’ouvrir à lui, l’embrasser dans toute sa dimension, sans jugement ni justification. Une seule réponse possible : “Je fais ça parce que c’est mon désir”. Et mettre la volonté au service de son désir.«